Découvrir et comprendre la radioactivité grâce à OpenRadiation
Le projet de sciences participatives OpenRadiation permet à chacun de mesurer par lui-même la radioactivité présente dans son environnement. L’Andra s’implique pour faciliter son développement local, notamment autour de ses centres dans l’Aube et la Meuse/Haute-Marne.
Nous sommes tous exposés à des niveaux variables de radioactivité naturelle en France, à laquelle peut parfois s’ajouter une exposition à une radioactivité dite « artificielle ». Cette dernière fait l’objet d’une surveillance institutionnelle : les exploitants d’installations nucléaires, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) et diverses associations réalisent environ 300 000 mesures chaque année. Depuis 2017, grâce au projet OpenRadiation, les citoyens peuvent eux aussi effectuer leurs propres mesures après avoir été formés à l’utilisation d’un détecteur. Couplé à une application mobile, ce dernier leur permet de géolocaliser leurs mesures et de les mettre à la disposition de tous sur un site Internet dédié : www.openradiation.org
Vocation pédagogique
Le projet OpenRadiation est né d’un retour d’expérience de l’accident nucléaire de Fukushima (2011), suite auquel de nombreux Japonais se sont équipés de capteurs pour évaluer par eux-mêmes leur exposition. « En pareil cas, les Français éprouveraient sans doute le même besoin, estime Renaud Martin, chargé de mission au service des politiques d’ouverture à la société de l’ASNR. OpenRadiation leur propose d’acquérir cette compétence.
Sur le territoire national, les niveaux de radioactivité sont bas. L’objectif du projet est de permettre au plus grand nombre de comprendre ce qu’est la radioactivité – c’est-à-dire une propriété naturelle de la matière, dont le niveau varie selon la composition géologique des sols ou l’altitude – et de replacer ces mesures dans une échelle du risque radiologique. » Depuis son lancement, OpenRadiation attire toujours plus de contributeurs. En juillet dernier, 350 comptes (incluant une vingtaine de lycées et collèges) avaient permis de réaliser un million de mesures en France et à l’étranger ! Et grâce aux membres du consortium à l’origine du projet, l’initiative continue de s’étendre.
C’est un projet planétaire, explique Renaud Martin. Plus nous aurons de contributeurs en France et ailleurs, meilleure sera notre connaissance de la radioactivité dans le monde entier.
Renaud Martin
Un projet de sciences participatives
OpenRadiation est porté par l’ASNR, le fablab de Sorbonne Universités, l’Institut français des formateurs risques majeurs et protection de l’environnement (IFFO-RME) et, depuis 2019, par l’Association nationale des comités et commissions locales d’information (ANCCLI).
C’EST LA DOSE MOYENNE REÇUE PAR PERSONNE EN FRANCE MÉTROPOLITAINE (2/3 D’ORIGINE NATURELLE ET 1/3 D’ORIGINE ARTIFICIELLE, LIÉE AVANT TOUT AUX EXAMENS MÉDICAUX).
(SOURCE : ASNR)