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Aménager le terrain pour la future construction de Cigéo

Un chantier de grande ampleur comme celui de Cigéo impose d’orchestrer en amont un ensemble d’opérations préalables allant de l’installation des plateformes de chantier à l’alimentation en eau et en électricité, en passant par la desserte ferroviaire et routière.

L’objectif des opérations préalables à la construction de Cigéo ? Être prêt à démarrer le chantier de construction dès l’obtention de l’autorisation de création, attendue en 2022. « L’Andra travaille déjà sur différents sujets à travers les opérations préalables à la construction de Cigéo : les travaux de caractérisation, les aménagements préalables comme les travaux de terrassement des zones de surface, les raccordements hors site », explique Frédéric Marchal, chef du service Insertion territoriale.

Parmi les premiers travaux à mener figurent les fouilles archéologiques, le défrichement et les terrassements des plateformes des futures « zone Descenderie » et « zone Puits » qui permettront ensuite d’accueillir les opérations de creusement de Cigéo, si celui-ci est autorisé.

 

Les raccordements hors site

L’Andra doit également anticiper le raccordement de Cigéo aux réseaux extérieurs (électricité, eau, assainissement) ainsi que sa desserte. Sur ce dernier point, le site bénéficiera d’une connexion par rail pour acheminer les matériaux de construction, puis les colis de déchets radioactifs en phase d’exploitation, conformément à la demande exprimée lors du débat public de 2013 sur le projet.

« Les travaux sur le réseau ferré ne comprendront la remise en service d’une ligne désaffectée reliant Nançois à Gondrecourt, puis l’installation d’une nouvelle ligne sur un ancien tracé pour rejoindre Cigéo. ». Côté routes, l’Andra financera la déviation de la RD 60-960, dont le tracé chevauche la future « zone Descenderie ». « D’autres possibles aménagements pour devancer l’augmentation de trafic ont par ailleurs été identifiés dans le cadre du contrat de développement du territoire. »

Enfin, l’Agence doit prévoir l’ensemble des réseaux et routes à l’intérieur du site. Dans ce cadre, une liaison privative de 5 km reliera les deux installations de surface pour y acheminer les matériaux de construction et évacuer les déblais extraits lors du creusement. « Parmi les trois options proposées lors d’ateliers de concertation, les acteurs locaux ont retenu celle alliant un convoyeur à bandes au sol et une route », conclut Frédéric Marchal.

 

 

Le contrat de territoire en 60 fiches actions

Destiné à faire de Cigéo un levier de développement pour le territoire, le contrat de développement de territoire (CDT), piloté par la préfecture de la Meuse, a pour objectif de recenser et coordonner toutes les actions jugées nécessaires pour une implantation réussie du centre de stockage. Afin de l’élaborer, 14 groupes de travail thématiques ont été constitués et se sont réunis trois à cinq fois.

« Plus de 200 acteurs, des services de l’État aux techniciens des intercommunalités, se sont investis dans ces groupes, avec une réelle envie de travailler ensemble, entre Meuse et Haute-Marne, témoigne Martine Huraut, qui a représenté l’Andra dans trois de ces groupes. Dans le groupe habitat, nous avons évoqué la question des logements des futurs salariés de Cigéo et des travailleurs temporaires. Habitats en dur ? Dans quel péri mètre autour de Cigéo ? Pour des célibataires ou pour des familles ? Autant de questions qu’il faut se poser dès aujourd’hui. » Les autres groupes ont travaillé sur des thématiques variées comme l’énergie, le développement économique, les emplois et les compétences ou encore la formation.

Au total, 60 fiches actions ont été retenues, puis réunies dans une proposition de contrat de développement de territoire remise au Premier ministre en avril 2017.
 

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alimenter le site en électricité

Pour alimenter Cigéo en électricité, un poste sera installé au pied de la ligne haute tension qui surplombe le site. « Ce poste alimentera, via des lignes souterraines, deux postes secondaires situés près de la descenderie et des puits, également reliés entre eux », explique Emmanuel Chrétien, responsable RTE (Réseau de transport d’électricité) en charge du raccordement.

En juin 2016, la zone d’implantation du poste et le fuseau des lignes souterraines ont été définis à l’issue d’une concertation avec les élus et les services de l’État. Une seconde concertation, avec les exploitants agricoles des terrains concernés, a eu lieu fin octobre pour définir avec précision le cheminement souterrain.« Nous évitons les secteurs habités et les haies, pouvons passer à droite ou à gauche d’un chemin, mais nous ne pouvons pas zigzaguer : les sous-sols de certains champs seront donc traversés. L’objectif est de trouver la meilleure solution pour tout le monde. »

Certains relevés de caractérisation ont été réalisés fin octobre (qualité des sols, topographie, etc.) « Nous espérons une finalisation de la caractérisation du site fin 2017, explique Frédéric L’Honneur, qui suit le dossier pour l’Andra. Ces données permettront alors à RTE d’affiner le coût de l’ouvrage et de déposer les dossiers réglementaires préalables à sa réalisation, comme le dossier d’approbation de projet d’ouvrage.»