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Audition de la CNE2 par l'Opecst

Le 23 novembre 2017, la Commission Nationale d'Evaluation des recherches et des études relatives à la gestion des matières et des déchets radioactifs (CNE2) a été auditionnée par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques (Opecst) pour présenter son rapport annuel d'évaluation.

Rapport de la CNE2

A cette occasion, la CNE2 a fait connaître sa position sur plusieurs sujets et notamment : la question du seuil de libération pour les déchets de très faible activité, sur laquelle elle souhaiterait que les réflexions puissent reprendre ; la possibilité d'une gestion en subsurface des déchets de haute activité et de moyenne activité à vie longue qu'elle estime « non recommandable » car cela n'est pas adapté à la dangerosité et aux durées de vie de ces déchets. Elle a également fait savoir qu'elle souhaitait qu'une revue internationale puisse étudier la question spécifique de la gestion des déchets bitumes* pour partager l'état des connaissances et contribuer à la réflexion déjà engagée. Enfin cette audition était également l'occasion pour la CNE de faire un point d'avancement sur plusieurs sujets tels que les recherches sur la séparation-transmutation, le coût de Cigéo, la gouvernance de Cigéo ou encore le panorama international de la gestion des déchets radioactifs.

Pour la première fois l'audition annuelle de la CNE par l'OPECST était retransmise en direct et est disponible en cliquant ici.

 

* Dans son projet d'avis sur les options de sûreté de Cigéo (étape préalable au dépôt de la demande d'autorisation prévue en 2019), l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a identifié un point de vigilance pour un type de colis spécifique, les colis bitumes qui représentent 18% des volumes de déchets prévus dans Cigéo. L'ASN estime qu'en l'état actuel des études, les bitumes ne peuvent pas être stockés dans Cigéo et demande des études complémentaires en vue d'une future prise de décision quant à leur gestion. L'Andra et les producteurs de déchets radioactifs vont, pendant les deux prochaines années, travailler sur des alternatives : les traiter ou renforcer la zone du stockage où ils doivent être stockés. Si les résultats de ces études ne permettent pas de proposer une solution sûre au moment de la demande d'autorisation de création, les déchets ne seront pas admis dans Cigéo : ils resteront dans leur entreposage, le temps que les producteurs de ces déchets (qui sont des déchets anciens) poursuivent leurs études afin de trouver une solution de gestion permettant de les stocker, le moment venu, dans Cigéo