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L’Andra et l’Université de Lorraine : un partenariat ambitieux au service des projets et du territoire

Depuis près de 25 ans, l’Université de Lorraine apporte ses savoirs et son excellence scientifique pour répondre aux besoins du projet Cigéo. Son partenariat historique avec l’Andra, reconduit en mai 2019, s’enrichit pour les besoins communs et propres des deux organismes, notamment afin de faire de Cigéo une opportunité de développement pour le territoire. Un objectif qui passe par la mobilisation des compétences de chacun au service de la recherche et de l’innovation scientifique, de la formation, de l’environnement et du développement territorial.

Signature du partenariat entre Pierre-Marie Abadie, directeur général de l’Andra et Pierre Mutzenhardt, président de l’Université de Lorraine

C’est à l’École nationale supérieure de Géologie de Nancy que l’Andra et l’Université de Lorraine ont renouvelé leur partenariat, en mai dernier, en présence de Pierre-Marie Abadie, directeur général de l’Andra, Pierre Mutzenhardt, président de l’Université de Lorraine, et Claude Léonard, président du conseil départemental de la Meuse. Un lieu de rendez-vous qui traduit bien les liens historiques qui unissent les deux institutions du Grand Est depuis une vingtaine d’années. « Les géosciences et plus particulièrement la géologie et la géomécanique ont vraiment fondé les relations entre l’Université et l’Andra, et ceci bien avant que l’Andra ne s’installe en Meuse/Haute-Marne », rappelle Frédéric Plas, le directeur de la recherche et développement de l’Andra.

 

Consolider les acquis scientifiques pour Cigéo

Tête d’une alvéole test HA dans une galerie du Laboratoire souterrain

« Les laboratoires de recherche de l’Université ont été associés dès le début au projet Cigéo », complète Frédéric Villieras, vice-président du conseil scientifique de l'Université de Lorraine. Du choix du site d’implantation du projet de stockage profond, aux études de faisabilité, et jusqu’aux recherches les plus récentes en appui à la demande d’autorisation de création : les travaux menés en collaboration avec l’Université de Lorraine ont contribué à nourrir le projet Cigéo à toutes ses étapes de développement. La maîtrise des processus géologiques, chimiques, géomécaniques ou encore hydrologiques et hydrogéologiques sont autant de sujets qui ont mobilisé les deux partenaires. « Ensemble, nous améliorons chaque jour la sécurité du projet de stockage que l’on souhaite faire en France. C’est d’ailleurs la grande force du projet français », poursuit Frédéric Villieras.

Pour Jacques Pironon, directeur du laboratoire GéoRessources, l’une des unités de recherche de l’Université les plus mobilisées sur les activités de l’Andra, il faut se questionner, se réinventer sans cesse car Cigéo est un projet de long terme. « Les matériaux sur lesquels nous travaillons aujourd’hui ne seront peut-être pas les matériaux qu’on utilisera demain… Comment assurer la pérennité des résultats qu’on obtient aujourd’hui ? Comment pouvoir les interpréter demain ? Réussir à avoir une continuité dans la mesure et dans l’information au fil du temps est l’un des enjeux majeurs des travaux menés avec l’Andra. »

 

Un levier de développement pour le territoire

Galerie du Laboratoire souterrain de Meuse/Haute-Marne de l’Andra

Si les deux partenaires poursuivront leur collaboration dans les disciplines historiques des géosciences, cette nouvelle signature marque cependant un tournant important à deux niveaux. D’abord, avec l’émergence de nouvelles disciplines au service du projet : robotique, maquette numérique, mathématiques appliquées, intelligence artificielle, ingénierie de la connaissance, etc.

Mais au-delà de la recherche scientifique, ce nouveau partenariat vise aussi à renforcer les liens de réciprocité entre l’Andra et l’Université de Lorraine, et à multiplier leur implication au service du territoire. C’est notamment le cas sur le volet de la formation. « L’Andra mettra officiellement son expertise et ses outils scientifiques à disposition de l’Université pour ses propres besoins de recherche et de formation supérieure et continue », résume Frédéric Plas. Des besoins qui visent notamment à développer la composante d’ingénierie de l’Université et son leadership international dans le cadre de l’initiative Lorraine Université d’Excellence. « Ce label, décerné à l’occasion du deuxième programme Investissement d’avenir, place l’Université de Lorraine parmi les plus grandes universités françaises », poursuit le directeur de la recherche et développement.

 

Stage du PoCes au Laboratoire souterrain

L’accent mis sur le développement local est porteur pour les acteurs économiques, comme le rappelle David Mazoyer, directeur du Centre de l’Andra en Meuse/Haute-Marne : « Un dispositif de formation continue comme le PoCes (pôle de compétence en environnement souterrain), porté par les Mines de Nancy et avec le soutien du GIP Objectif Meuse, s’inscrit pleinement dans le territoire : les stagiaires travaillent sur le site du Laboratoire souterrain et sont accueillis dans les locaux de la communauté de communes locale. Ils viennent de la France entière, ce qui contribue au développement local et plus largement, au rayonnement de notre région. »

Autre sujet au cœur du partenariat : la perspective de l’implantation d’entreprises sur le territoire en lien avec le projet Cigéo. Les deux partenaires s’intéresseront aux moyens de favoriser une intégration socio-environnementale durable des développements économiques attendus. Des actions conjointes sur le territoire en faveur de la valorisation des connaissances et de la diffusion de la culture scientifique et technique sont également une des opportunités identifiées par les deux acteurs.

 

 

Chiffre clé

En 2018, 800 étudiants ont été reçus au Centre de l’Andra en Meuse/Haute-Marne dans le cadre de séminaires ou de travaux pratiques (TP) organisés en collaboration avec les grandes universités et écoles du territoire du Grand Est.

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Témoignage : Judith Sausse, directrice de l’École nationale supérieure de géologie de Nancy

Le Laboratoire souterrain est véritablement un TP grandeur nature pour nos étudiants. L’Andra est déjà un partenaire qui nous accueille sur son Centre de Meuse/Haute-Marne, mais ce partenariat favorisera et facilitera encore nos échanges. La mise à disposition des outils scientifiques de l’Andra comme le Laboratoire souterrain, l’Observatoire pérenne de l’environnement (OPE), mais aussi les forages, les piézomètres ou encore les modèles numériques, est un atout pour la formation de nos élèves ; tout comme la mise à disposition de données et d’échantillons dans le cadre des projets étudiants.

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Pour aller plus loin

Dossier de presse La mobilisation de la communauté scientifique Décryptage : les centres de l’Andra : 25 ans d’activité au service du territoire