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Maïté Gilles, la négociatrice

Pour mener à bien sa mission d’intérêt général, l’Andra fait appel à des entreprises externes aussi diverses que variées. Leur acheter des prestations de service, de travaux ou encore des fournitures, c’est le travail de l’ingénieur achats. Chargé de décrire les besoins de l’Andra, d’évaluer et de négocier les meilleures offres… Son métier est essentiel au bon fonctionnement de l’Agence. Il requiert beaucoup de rigueur et un vrai sens de l’écoute. Rencontre avec Maïté Gilles, ingénieure achats à l’Andra.

Maïté Gilles aime les projets d’envergure. Et avec Cigéo, le projet de stockage géologique Meuse/Haute-Marne pour les déchets radioactifs les plus dangereux, on peut dire qu’elle est servie ! Des prestations uniques, des budgets importants, un challenge passionnant, mais aussi et surtout pour elle, un sujet « d’intérêt général » vis-à-vis de la société.

Lorsqu’elle rejoint l’Andra en 2019, Maïté Gilles, diplômée d’une école de commerce, a déjà près de dix ans d’expérience en tant qu’« ingénieure achats » dans le domaine de l’énergie. Mais à travers son nouveau poste à l’Andra, c’est un autre monde qui s’ouvre à elle… Si son travail ne change pas fondamentalement, l’exercer dans la sphère publique le colore d’une dimension nouvelle. « Les procédures ne sont pas les mêmes, explique-t-elle. Par exemple, le code de la commande publique est un outil juridique précieux qui permet d’obtenir encore davantage d’égalité de traitement des candidats et de transparence dans les procédures d’achats. C’est une vraie satisfaction. » 

 

Une exigence accrue…

Discussion des ingénieurs achats autour d'un contrat commercial

Au quotidien, Maïté Gilles est en collaboration étroite avec tous les services chargés de mettre en œuvre le projet Cigéo. Le plus souvent, elle travaille main dans la main avec l’expert technique à l’origine du besoin. « Lorsqu’un service de l’Andra signale un besoin d’achat, je me rapproche du prescripteur technique pour définir avec lui le processus d’achat adéquat. Je peux l’accompagner ensuite dans la rédaction d’un cahier des charges. J’effectue un sourcing et une étude de marché, définis une stratégie d’achat et d’allotissement et prépare l’ensemble des documents de consultation dont les pièces contractuelles. Lorsque cela est pertinent et que la procédure le permet, je procède à des négociations et nous sélectionnons ensemble l’entreprise présentant l’offre la mieux disante », détaille-t-elle. Un défi intellectuel, car dans le cadre de Cigéo, le degré d’exigence de qualité des prestations est maximum : « Le prix n’est pas le seul critère. Il est avant tout vital de rechercher une qualité en concordance avec les attentes des services. Tout ce que l’on fait relève vraiment de l’ingénierie et donc de besoins très spécifiques. On ne peut pas piocher des produits qui serviront à un conteneur de stockage dans un catalogue ! » 
 
Amenée à collaborer avec de nombreux partenaires internes comme externes, l’ingénieur achats dispose d’un savoir-faire technique et commercial. « Il faut faire preuve d’une grande rigueur pour garantir une bonne maîtrise des prix et des budgets. » Mais il doit aussi faire preuve d’un bon relationnel et d’une grande curiosité : « Des qualités qui vont de pair avec le sens de l’écoute, pour être en mesure de bien comprendre le besoin et de le retranscrire dans les documents des marchés publics. » Autre motif d’épanouissement, la pluralité des familles d’achats : « De la prestation intellectuelle à la fourniture de matériel technique… c’est très varié ! » 

 

…et un sens de l’engagement

Journée "Achetons local"

Au-delà de sa mission quotidienne, Maïté Gilles s’engage activement au niveau de l’Agence. Au sein du département Achats, elle contribue à l’organisation de la journée « Achetons local » de l’Andra qui rassemble chaque année plus d’une centaine d’entreprises implantées dans la Meuse et en Haute-Marne. Objectif : favoriser une dynamique économique locale. Parfois contrainte de recourir à des sociétés extérieures à ces départements, l’Andra a souhaité que les entrepreneurs locaux puissent mieux connaître les besoins de l’Agence et soient bien informés sur les procédures d’achats et les modalités de réponse aux consultations de l’Andra. « Parallèlement nous essayons toujours d’insérer des clauses sociales à nos cahiers des charges. L’idée est d’inviter nos prestataires à réaliser des actions d’insertion qui aident entre autres à l’embauche de jeunes ou de personnes en situation de handicap », conclut Maïté Gilles, ravie de pouvoir aussi engager ses convictions dans son métier. D’ailleurs, au jour le jour, elle se réjouit aussi de travailler avec des collègues passionnés, « qui aiment transmettre et communiquer ».

 

 

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