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Focus sur les déchets radioactifs

Quel est le volume de déchets radioactifs recensé en France ? Quelle est son évolution au cours des dernières années ? Place aux chiffres…

Classification des déchets radioactifs
Cuves de décroissance - Déchets à vie très courte (VTC)
Gravats issus de démantèlement d'une installation nucléaire - Déchets de très faible activité (TFA)
Déchets issus de l’utilisation de produits radioactifs dans un laboratoire - Déchets de faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC)
Chemise en graphite avec fils de selles - Déchets de faible activité à vie longue (FA-VL)
Coques issues des gaines en alliage de zirconium qui enrobent les pastilles de combustible nucléaire - Déchets de moyenne activité à vie longue (MA-VL)
Colis de déchets vitrifiés contenant des produits de fission et des actinides mineurs - Déchets de haute activité (HA)

Le territoire français comptait 1 760 000 m3 de déchets radioactifs à fin 2021. « Ce chiffre représente les déchets produits depuis le début des usages de la radioactivité et en particulier de la production d’énergie d’origine nucléaire en France, indique Antoine Blondel, ingénieur Inventaire national. La production de déchets radioactifs est relativement constante. Elle reflète essentiellement l’activité de l’industrie électronucléaire et de la recherche, qui est globalement le même qu’il y a cinq ans. »

Quid de l’avenir ? « Nous avons évalué l’impact de quatre scénarios prospectifs issus de la programmation pluriannuelle de l’énergie en vigueur (PPE2 2019-2028) sur la production de déchets radioactifs. Nous avons en outre regardé ce qu’impliquait la décision du gouvernement d’engager la construction de six nouveaux EPR. Nous n’avons pour l’instant pas de données sur les SMR, les petits réacteurs modulaires soutenus par les appels à projets de France 2030, mais nous sommes en lien avec les porteurs de projets pour les aider à mettre en place la caractérisation de leurs futurs déchets, annonce Antoine Blondel. Notre rôle est d’améliorer la connaissance. »

S’il se veut rassurant : « Aujourd’hui, 90 % des déchets radioactifs ont une solution de stockage », Antoine Blondel ne minimise pas les défis à relever : « Nous avons la capacité de stocker la totalité des volumes de déchets à vie courte produits aujourd’hui, mais nous savons que d’ici à la fin de la décennie, nous devrons augmenter nos capacités de stockage. Nous y travaillons déjà avec par exemple le projet Acaci, une extension de la capacité de stockage pour les déchets TFA pour laquelle nous avons déposé une demande d’autorisation. Nous avons aussi, outre Cigéo pour le stockage des déchets les plus radioactifs, des études pour le stockage des déchets de faible activité à vie longue (FA-VL), qui sont aujourd’hui entreposés chez les producteurs. L’Inventaire nous permet de vérifier que nous anticipons bien la gestion de la production future de déchets, quelles que soient les politiques énergétiques. »

Retrouvez notre dossier complet - Inventaire national : les matières et déchets radioactifs à la loupe