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Andra et BRGM : une collaboration engagée depuis plus de 30 ans

Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) et l’Andra collaborent étroitement depuis les années 1990, en particulier sur le projet Cigéo. Le BRGM apporte son expertise pour caractériser la géologie du site, et évaluer l’effet du stockage des déchets radioactifs dans le sous-sol. Christophe Poinssot, directeur général délégué et directeur scientifique au BRGM, donne son point de vue sur la collaboration entre l’Andra et le BRGM.

Quelle est la mission du BRGM ?

Le BRGM est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) placé sous la tutelle des ministères en charge de la recherche, de la transition écologique et de l’économie. Service géologique national, le BRGM est l’établissement public de référence dans les applications des sciences de la Terre pour gérer les ressources et les risques du sol et du sous-sol dans une perspective de développement durable. Il s’appuie sur ses activités de recherche et son expertise pour apporter sa contribution aux grandes questions de société au sujet du sous-sol français, notamment concernant l’eau, les ressources minérales, les risques naturels… Il est également chargé d’acquérir de nouvelles connaissances sur la géologie française : nous sommes bien loin de connaître parfaitement notre sous-sol, et nous continuons à faire de la recherche sur ces sujets. On étudie aussi l’usage du sous-sol dans le domaine énergétique, pour le stockage de chaleur, l’exploitation de la géothermie, et le stockage des déchets ultimes. Le BRGM est le réceptacle de l’ensemble des données disponibles en France sur le sous-sol, et nous centralisons ces informations. Le bureau peut ainsi intervenir en appui aux pouvoirs publics, auprès de l’état ou des administrations locales, pour aider à la prise de décision.

Sur quelles recherches porte votre collaboration avec l’Andra ?

Le BRGM et l’Andra collaborent depuis longtemps sur le projet Cigéo. Le premier accord date des années 1990. Au début, nous étions impliqués sur la caractérisation des sites candidats. Aujourd’hui, nous sommes beaucoup plus sollicités sur des aspects phénoménologiques, particulièrement pour comprendre les mécanismes qui vont intervenir lorsque l’on va stocker les déchets. Nous travaillons ainsi sur des modélisations à différentes échelles en 3D, afin de simuler ce qui se produira sur le site et la manière dont les déchets évolueront au fil du temps.

Le but est de pouvoir contribuer, aux côtés de l’Andra, pour avoir une meilleure compréhension de l’évolution d’un tel site à très long terme. Notre objectif est d’apporter notre connaissance et expertise du milieu géologique pour aider à démontrer que la sûreté sera garantie quelles que soient les évolutions à venir, et que ce projet ne nuira pas à la santé des populations, de la faune et de la flore pendant plusieurs centaines de milliers d’années.

Quel est votre regard sur la connaissance géologique du site d’implantation de Cigéo ?

Opération de boulonnage d'une galerie du Laboratoire souterrain

Personnellement, j’ai pu suivre de très près ce qui a été fait en 25 ans sur le projet Cigéo. Les programmes scientifiques menés sont de grande qualité et du meilleur niveau mondial. Nous avons la chance en France d’avoir trouvé un site particulièrement performant pour ses capacités de confinement des déchets nucléaires.

Avec cette couche d’argile du Callovo-Oxfordien, nous avons trouvé le « Graal » que cherchent bien des pays pour stocker les déchets à vie longue. Et notre corpus de connaissances nous permet d’être confiants sur la sûreté du projet à long terme. Il reste bien sûr des choses à préciser, mais nous avons aujourd’hui un très bon niveau d’information concernant le site étudié.