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Autorisation de construction de la première installation de stockage de déchets radioactifs au Canada

En janvier dernier, la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN)* a donné son feu vert pour la construction d’une installation de gestion des déchets radioactifs près de la surface (IGDPS) à Chalk River, au nord-ouest d'Ottawa. Elle pourrait permettre de stocker jusqu’à 1 million de m3 de déchets radioactifs de faible activité.

Image 3D du projet d'installation de gestion des déchets radioactifs près de la surface (IGDPS).
©Laboratoires nucléaires canadiens

Dans son communiqué, la CCSN précise que la conception du projet d’IGDPS est « robuste, qu’elle s’appuie sur un solide dossier de sûreté, qu’elle permet à l’installation d’atteindre sa durée de vie nominale requise, et qu’elle est suffisante pour résister aux phénomènes météorologiques violents, à l’activité sismique et aux effets des changements climatiques ».

C’est en 2015 que les démarches pour la construction de cette installation de stockage ont été entamées par les « Laboratoires nucléaires canadiens » (LNC). Filiale de l’Énergie atomique du Canada limitée (EACL), ils ont en charge la gestion des déchets radioactifs historiques du Canada.

L’IGDPS a pour objectif de stocker uniquement des déchets radioactifs de faible activité (équipements de protection individuelle, matériaux de construction contaminés, etc.), pour la plupart hérités des activités de recherche du site des laboratoires nucléaires de Chalk River. Environ 10 % du volume de déchets proviendront d’autres sites appartenant à l’EACL, d’hôpitaux ou d’universités canadiennes.

* Equivalent de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en France.
Pour en savoir plus sur l’installation de gestion des déchets radioactifs près de la surface (IGDPS)

Site des laboratoires nucléaires de Chalk River
©Laboratoires nucléaires canadiens
Futur emplacement du projet d'installation de gestion des déchets radioactifs près de la surface (IGDPS).
©Laboratoires nucléaires canadiens
Image 3D du bâtiment principal du projet d'installation de gestion des déchets radioactifs près de la surface (IGDPS).
©Laboratoires nucléaires canadiens
Image 3D projet d'installation de gestion des déchets radioactifs près de la surface (IGDPS) - En cours d'exploitation
©Laboratoires nucléaires canadiens
Image 3D projet d'installation de gestion des déchets radioactifs près de la surface (IGDPS) - Après fermeture
©Laboratoires nucléaires canadiens

Pour aller plus loin… La gestion des déchets radioactifs au Canada

Gestion du combustible nucléaire usé

Depuis 2007, la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN)* travaille sur un projet de stockage géologique des combustibles usés. Parmi les 22 communes intéressées pour accueillir un potentiel stockage, deux sites en Ontario ont été sélectionnés fin 2019 sur des critères socioéconomiques et géologiques. À ce jour, NWMO mène un vaste processus de concertation avec les populations locales. En parallèle, elle poursuit des investigations géologiques et les études préliminaires d’impact environnemental et de sûreté du projet. Objectifs : retenir un des deux sites en 2024 pour la poursuite du projet et la préparation d'une demande d’autorisation de création du stockage en 2033. Mise en service prévue au début des années 2040.

* Nuclear Waste Management Organization (NWMO) en anglais

Une stratégie globale de gestion des déchets radioactifs

En octobre 2023, le Gouvernement du Canada a approuvé la « Stratégie intégrée pour les déchets radioactifs » élaborée par la SGDN et ses partenaires. Ce plan national pour la gestion à long terme de tous les déchets radioactifs canadiens vient compléter les plans en cours, notamment celui concernant la gestion du combustible nucléaire usé (voir ci-dessus). La Stratégie formule deux recommandations fondamentales : 

  • stocker les déchets radioactifs de moyenne et de haute activité (autres que les combustibles usés) dans un stockage géologique profond. Sa mise en œuvre serait assurée par la SGDN ;  
  • stocker les déchets de faible activité dans plusieurs installations près de la surface. Sa mise en œuvre serait assurée par les producteurs et les propriétaires des déchets radioactifs en question.