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Comment étaient gérés les déchets radioactifs avant l’ouverture du CSM ?

Avec le développement de la production nucléaire d’électricité dans les années 1950 et 1960, une prise de conscience s’opère : une solution de gestion durable et sûre pour les déchets radioactifs est nécessaire. Plusieurs pistes sont envisagées mais, rapidement, la création d’un centre unique dédié au stockage en surface des déchets de faible et moyenne activité produits sur le territoire national est retenue. Le Centre de stockage de la Manche (CSM), situé à La Hague, réceptionne son premier colis de déchets en 1969. Comment faisait-on avant l’ouverture du CSM ?

L’ancienne mine d’uranium de Bellezane (87) après réhabilitation.

Dans l’attente d’une mise en service d’une solution durable, les déchets étaient conditionnés et entreposés sur leur lieu de production. Certains déchets radioactifs ont également pu faire l’objet de modes de gestion spécifiques. Il s’agit, par exemple, de sites de stockage situé à proximité de mines d’extraction d’uranium ou de certaines installations nucléaires, ou encore de dépôts de déchets à radioactivité naturelle renforcée. Aujourd’hui, ces sites, qualifiés de « stockages historiques », ne sont pas sous la responsabilité de l’Andra mais sous celle de leurs exploitants.

La France a également participé à deux campagnes expérimentales d’immersion pilotées par l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA), en 1967 et 1969. Au total, 14 200 tonnes de déchets provenant du site nucléaire de Marcoule (Gard) ont été plongés à 4 000 mètres de profondeur dans l’Atlantique Nord-Est. Entre 1967 et 1982, 3 200 tonnes de déchets radioactifs issus des essais nucléaires réalisés en Polynésie ont également été immergés dans les eaux territoriales françaises, à proximité des côtes de la Polynésie.

Pour en savoir plus, lire « Les modes de gestion spécifiques » et « Les déchets radioactifs immergés » sur le site de l’Inventaire national