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Les « GIP », des leviers de développement complémentaires

Dans le cadre de la création du Laboratoire souterrain et du projet Cigéo, deux groupements d’intérêt public (GIP) ont vu le jour en 2000 : le GIP Objectif Meuse et le GIP Haute-Marne. Ces établissements publics redistribuent au territoire des fonds versés par les producteurs de déchets (CEA, EDF et Orano) pour des projets de développement.

Jean-Louis CANOVA,
vice-président du GIP Objectif Meuse

« Le GIP est la traduction d’une solidarité nationale »

Il est, en quelque sorte, le juste retour de l’État aux départements qui ont accepté de travailler sur une cause nationale : l’enfouissement des déchets radioactifs. Au titre de cette activité, nous avons une mission d’accompagnement des actrices du territoire que sont les collectivités, les entreprises,
les associations. Et tout est à faire pour accompagner le projet Cigéo : loger les travailleurs, soutenir les entreprises, créer des services publics de proximité… Chaque année, notre soutien au développement du territoire représente environ 36 millions d’euros par an. Environ 7 à 8 millions d’euros par an sont accordés au développement industriel et économique d’une centaine d’entreprises. Autre sujet emblématique, la création d’un Pôle de compétences en environnement souterrain.

Pour les années à venir, nous souhaitons favoriser les initiatives liées à la transition énergétique. Nous avons déjà accompagné des projets de construction d’unités de méthanisation, notamment près de Verdun, qui permettent de réinjecter le biogaz dans le réseau de distribution de l’agglomération, de vendre de l’électricité, et d’assurer une diversification agricole.

 

 

Jean MASSON,
directeur du GIP Haute-Marne

« Mobiliser et faire émerger les compétences des entreprises locales »

Le projet Cigéo représente une opportunité forte pour les acteurs du territoire et nous les aidons à s’en saisir. Depuis sa création en 2000, le GIP a contribué à 4 800 projets. 495 opérations ont été soutenues en 2018 pour un budget de 36 millions d’euros. Il s’agit de projets structurants pour le territoire ou ayant un impact sur son attractivité : infrastructures routières, équipements scolaires ou culturels, soutien à la formation et à l’innovation… Nous avons par exemple participé au financement d’une maison médicale à Joinville, ou de l’antenne haut-marnaise de l’université technologique de Troyes. Tout en restant très attentifs à la qualité des projets financés (dimensionnement, vocation), nous veillons à l’autonomie des élus locaux.

L’objectif du GIP est de créer un flux d’activités entre les acteurs du monde économique, ainsi qu’un environnement favorable à l’entreprenariat. Récemment, nous nous sommes investis pour favoriser l’implantation de l’entreprise Poma en Haute-Marne, dans le cadre de la construction du démonstrateur du funiculaire de Cigéo. Un projet porteur qui permettra de mobiliser et de faire émerger les compétences des entreprises locales pour créer un tissu économique capable de répondre aux futurs besoins du projet Cigéo.

 

Ils témoignent

 « Avec ces fonds, nous avons pu lancer des travaux de rénovation énergétique » 

À Houdelaincourt, nous avons ainsi lancé la construction d’un lotissement communal pour accueillir les probables futurs travailleurs de Cigéo, des travaux de rénovation énergétique de logements ainsi que la rénovation des chaussées pour améliorer la circulation des véhicules. Les fonds du GIP financent entre 50 % et 80 % de tous ces projets. C’est un bon moyen pour nous de maintenir la population dans la commune, voire de la développer dans les années qui viennent.  

Rémy BOUR, maire d’Houdelaincourt (55)

 

« Pendant la période 2014-2020, nous allons recevoir 13 millions d’euros d’aides du GIP »

Nous avons pu réaliser de nombreux projets d’aménagement du territoire, comme créer un premier groupe scolaire et bientôt un second, réhabiliter un gymnase, créer une salle d’escrime handisport. Depuis le 1er avril, nous mettons également à disposition des habitants une maison de santé regroupant 24 professionnels. C’est un très beau projet de territoire financé à hauteur de 37,5 % par le GIP. Au total, sur la période 2014-2020, nous allons recevoir environ 13 millions d’euros d’aides du GIP, un partenaire qui nous permet d’aménager le territoire sans augmenter la fiscalité.

Jean-Marc FEVRE, président de la communauté de communes du Bassin de Joinville (52)