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Les zones humides à la loupe

Dans le cadre de Cigéo, l’Andra prend soin de caractériser les sols où les infrastructures de surface seraient implantées afin d’éviter au maximum qu’elles n’impactent des zones humides.

Prairies humides, marais, étangs, tourbières... Les zones humides représentent un berceau pour la biodiversité. Afin de limiter l’impact de Cigéo, l’Andra réalise un important travail pour caractériser ces zones sur le territoire d’implantation du projet. « Il s’agit de cartographier ces milieux avec précision, mais aussi de mieux comprendre leur fonctionnement et de mesurer leurs rôles vis-à-vis de la biodiversité, de la régulation des crues, de la filtration des eaux superficielles et souterraines, du stockage du carbone, etc. », explique Michaël Fauquet, référent environnement Cigéo à l’Andra.

En plus des relevés botaniques, plus de 1 200 prélèvements de terre (sondages pédologiques) ont été réalisés pour chercher la présence régulière d’eau dans les sols. Des piézomètres de suivi ont aussi été installés. Ces petits forages de quelques mètres de profondeur permettent de suivre les fluctuations de niveau d’eau dans les sols, pour en comprendre la dynamique (origine de l’eau, direction d’écoulement, etc.).

Qu’est-ce qu’une zone humide ?

Selon le code l’environnement, on entend par zone humide « les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, est dominée par des plantes hygrophiles (qui préfèrent ou exigent des milieux humides) pendant au moins une partie de l’année ».

Mesurer l’incidence du projet

Les premières études ont permis de réaliser une carte des zones humides sur le territoire : celles-ci occupent moins de 1 % de de l’emprise en surface de Cigéo. « Dès la phase de conception, nous avons fait en sorte de limiter au maximum l’emprise directe des composants du projet global Cigéo sur ces milieux, le plus loin possible de tout cours d’eau ou cuvette, indique Michaël Fauquet. L’impact le plus notable que devrait avoir le projet sera lié aux travaux de modernisation de la ligne SNCF ».

Même si ce chantier s’appuiera essentiellement, sur l’ancien tracé existant, les quelques travaux à réaliser jouxteront des zones humides. Le travail de caractérisation des zones humides se poursuit aujourd’hui afin d’affiner les données existantes et de mesurer l’incidence exacte du projet global (détournement de flux d’eau souterrains, ruptures de territoires pour certaines espèces, etc.). Dans l’hypothèse où certaines incidences du projet ne pourraient être évitées (voir encadré), des mesures de compensation validées par les autorités compétentes seront mises en oeuvre par l’Andra : des zones humides, équivalentes en surface et en fonctionnalités, à restaurer ailleurs dans les environs.

Les zones humides au coeur de la démarche « éviter, réduire, compenser »

Introduite dès les années 1990 dans les études environnementales puis intégrée progressivement dans le code de l’environnement, la démarche « éviter, réduire, compenser » (ERC) est aujourd’hui une démarche incontournable pour tout porteur de projet. Elle a pour objectif prioritaire d’éviter au maximum les incidences d’un projet sur l’environnement, de réduire celles qui ne peuvent pas être évitées et, en dernier recours, de mettre en place des mesures nécessaires pour compenser les effets notables qui n’auraient pas pu être évités ou suffisamment réduits.