Aller au contenu principal

Transporter les colis en toute sûreté

3 200. C’est le nombre de transports organisés en 2014 pour amener les colis de déchets de chez les producteurs jusqu’aux Centres industriels de l’Andra dans l’Aube. Un transport placé sous la responsabilité des producteurs et soumis à une réglementation très stricte.

Transport routier de déchets FMA vers le CSA.

En France, le transport de matières radioactives est soumis à une réglementation spécifique au transport de matières dangereuses, transposition de la réglementation internationale en la matière.

 

Trois grands principes

La sûreté du transport repose sur trois grands principes. Le premier est de dimensionner la robustesse des emballages par rapport à la dangerosité du contenu radiologique. Les colis sont placés dans des conteneurs de transport soumis à différents tests d’homologation (tests de chute, de compression, d’aspersion, de perforation). Leur conception obéit à des règles strictes de sûreté fixées par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et dont l’application est contrôlée, en France, par l’Autorité de sûreté nucléaire.

Deuxième principe : la fiabilité des opérations de transport. La réglementation stipule que l’expéditeur est responsable de la sûreté du colis tout au long du transport. C’est lui qui caractérise la matière transportée, la conditionne dans un emballage conforme aux exigences réglementaires, assure l’étiquetage des colis, et complète les documents de transport. Il veille aussi au chargement et à l’arrimage des colis sur le véhicule. Le transporteur est responsable du bon déroulement du transport : sûreté des véhicules, formation des chauffeurs, signalisation, équipements de sûreté…

Enfin le troisième principe concerne la préparation aux situations d’urgence. Les responsables de transport doivent mettre en place une organisation et des moyens permettant de maîtriser les conséquences d’un éventuel accident. Un plan de secours spécifique est élaboré dans chaque département pour définir l’organisation des secours publics en cas d’accident. Ces plans font l’objet d’exercices réguliers, pilotés par les préfets.

 

La route privilégiée

Les producteurs de déchets organisent et choisissent eux-mêmes les modes de transport et leurs transporteurs. L’essentiel des colis passent par la route.

En moyenne une quinzaine de véhicules par jour sont accueillis au niveau des deux Centres de l’Aube. Des véhicules affrétés par des sociétés spécialisées, qui doivent répondre à un cahier des charges précis et disposer des équipements requis par la réglementation pour ce type de transport.

Et pour Cigéo ?

Si la route est aujourd’hui le mode privilégié pour acheminer les colis de très faible, faible et moyenne activités (TFA, FMA) jusqu’aux Centres de stockage existants, il n’en va pas de même pour Cigéo, qui accueillera, s’il est autorisé, les déchets de haute activité (HA) et de moyenne activité à vie longue (MA-VL) actuellement entreposés sur leurs sites de production.

Le mode de transport retenu dans le cadre du projet est le rail, avec un raccordement du site au réseau ferré national. Une solution qui se prête mieux au transport d’emballages de masse élevée (un emballage de déchet vitrifié peut peser plus de 100 tonnes à vide), et dont le bilan carbone est en outre plus favorable. Pour les déchets vitrifiés (déchets HA), des emballages sont d’ores et déjà en cours d’agrément ou de conception. Pour les autres, les emballages seront développés par les exploitants pour être agréés et opérationnels selon le calendrier de livraison envisagé.