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Une étude d'impact au coeur des enjeux environnementaux de Cigéo

Document réglementaire indispensable dans le cadre de la demande d’autorisation de création (DAC) de Cigéo, l’étude d’impact environnemental est en cours d’élaboration. Elle permettra d’apprécier l’ensemble des conséquences associées au projet et de préciser les mesures pour les éviter, les réduire et, dans le cas où ce n’est pas possible, pour compenser les impacts résiduels.

Observations et études faites dans l'environnement autour de Cigéo, dans le cadre de l'étude d'impact.

« Mi-2017, la première version de travail de l’étude d’impact de Cigéo était à trois quarts finalisée », estime Anne Norture, pilote de la réalisation de cette étude recensant les conséquences sur tous les milieux (eau, air, sol) des installations créées (y compris les routes, les bâtiments annexes… soit 600 ha) pendant toute la vie du projet Cigéo. « Cette première version a été nourrie de deux rencontres avec les acteurs locaux. Elle devra ensuite être enrichie d’éléments encore non arrêtés ou d’études dont les résultats sont à venir pour fin 2017 ou 2018. ».

L’étude d’impact environnemental s’avère en effet indispensable à de nombreuses procédures associées au projet Cigéo, et notamment au futur dépôt de la demande d’autorisation de création.

 

Réduire l'impact ou le compenser

« Cette étude est loin de se limiter à dresser une liste des impacts ; elle s’attache surtout à trouver des pistes pour en réduire les conséquences ou les compenser si l’option précédente n’est pas possible. » En pratique, pour le milieu naturel par exemple, l’analyse de l’état avant travaux permet de recenser la faune, la flore, les habitats types… et parfois de revoir le projet si nécessaire. « Nous avons ainsi modifié la limite du périmètre initialement prévu de l’installation pour préserver une forêt de hêtres et de charmes d’intérêt écologique. ».

Pour autant, certains impacts s’avèrent inévitables, comme la destruction de certains bois et prairies. « Nous mettons alors en place trois types de compensations : une compensation forestière, en finançant, par exemple, le réaménagement de forêts locales ; une compensation écologique, via des aménagements sur des sites de compensation comme des cavités et des nichoirs pour les chauves-souris et les oiseaux, afin que la faune perturbée par Cigéo puisse se développer à quelques kilomètres ; et une compensation de la filière agricole, via la participation à un fonds dédié et des projets qui restent à définir. »

 

Vision d'ensemble

Disposant d’une vision d’ensemble, l’équipe d’Anne Norture peut calculer les impacts cumulés de l’installation et des projets connexes. « Par exemple, en ce qui concerne le bruit, chaque unité affiche des niveaux inférieurs aux seuils, mais l’effet cumulé s’en approche. Nous avons donc demandé à chacun d’affiner ses hypothèses et de proposer, si nécessaire, des mesures correctrices comme des murs antibruit. »