Zoom sur les espèces faunistiques et florales qui se développent sur et autour du CSM
Le Centre de stockage de la Manche (CSM) fait réaliser un inventaire faunistique et floristique tous les cinq ans afin d’évaluer l’impact du centre sur l’environnement. Focus sur quelques animaux et la découverte en avant-première de quelques-unes des 252 espèces florales recensées par l’édition 2023 de l’herbier, qui sera bientôt publiée, et qui poussent sur la couverture du centre.
ALYTE, OU CRAPAUD ACCOUCHEUR
Du nom latin Alytes obstetricans.
Espèce d’amphibiens de la famille des alytidae. Il est surnommé ainsi en raison du comportement du mâle qui entortille les oeufs produits par la femelle autour de ses pattes arrière pendant la ponte. Il les gardera jusqu’à l’éclosion, en les humidifiant régulièrement dans un plan d’eau. L’espèce habite dans les zones humides, où il peut s’enfouir dans des terres meubles, près des points d’eau et dans des étendues dégagées. Le chant, composé d’une suite de notes flûtées, est caractéristique de l’espèce.
MÉSANGE NONNETTE
Du nom latin Poecile palustris.
Espèce de passereaux de la famille des paridés. En hiver, elle se nourrit principalement de faines, de baies, de graines d’ortie, de bardane ou de chardon. Cette espèce fréquente surtout les forêts de feuillus suffisamment étendues, en particulier en présence de chêne ou de hêtre.
On peut aussi la retrouver dans des forêts mixtes, des terres agricoles, des vergers, et occasionnellement des parcs ou des jardins.
LAÎCHE À ÉPIS SÉPARÉS
Du nom latin Carex divulsa.
Espèce assez rare à rare. Cette laîche tient son nom de l’espace assez grand qui sépare ses épis, notamment les deux plus bas sur la tige. Son inflorescence est très longue et occupe une très grande proportion de la tige. Plante qui pousse dans les pelouses plus ou moins humides, avec une faculté à supporter les zones salées littorales, et qui fleurit de mai à juin.
RENOUÉE DU JAPON
Du nom latin Reynoutria japonica.
Espèce invasive originaire d’Asie du Sud-Est. Elle se rencontre fréquemment dans les milieux perturbés, les remblais ou les bords des cours d’eau.
Sa présence sur la couverture du CSM est fort probablement liée à l’apport de terres pour couvrir le centre. Sa propagation est essentiellement végétative par fractionnement de son rhizome et de ses tiges. Les mesures de gestion appliquées au CSM sont les suivantes :
- avant toute tonte, l’ensemble des tiges de toutes les stations doivent être coupées au ras du sol ;
- les tiges coupées sont envoyées vers un centre d’incinération ;
- les pieds isolés peuvent faire l’objet d’une tentative d’arrachage complet en veillant à ne laisser aucun fragment de racine au sol.