Aller au contenu principal

Anthony Garnier donne de l’air à 500 mètres sous terre

Ingénieur creusement et ventilation au Laboratoire souterrain du Centre de Meuse/ Haute-Marne, Anthony Garnier connaît les galeries sous toutes leurs coutures. Le fil conducteur de sa carrière ? Sa passion pour la technique et sa curiosité.

Il rêvait d’être mécanicien dans l’aéronautique. C’est finalement à 500 mètres sous terre, au Laboratoire souterrain de l’Andra, qu’Anthony Garnier évolue. D’abord en tant que prestataire de maintenance industrielle, puis comme salarié de l’Andra à partir de 2012. De l’instrumentation aux ascenseurs, des éclairages aux dispositifs de sécurité incendie en passant par les écrans de supervision, tout ce qui équipe les galeries n’a plus aucun secret pour lui !

Apporter un air neuf

Anthony Garnier est notamment l’expert du Laboratoire en ventilation souterraine. Une activité méconnue et pourtant indispensable, car sans ventilation, impossible de respirer à une telle profondeur ! « Études en amont pour garantir les bons débits, choix et dimensionnement des équipements, localisation, raccordement électrique, pilotage à distance… Tout doit être pensé en amont des creusements pour pouvoir fournir les bons débits aux bons endroits », explique-t-il. « Les besoins évoluent pendant les différentes phases de creusement des galeries, car la ventilation permet également d’évacuer les calories générées par les machines ou les groupes hydrauliques lors du creusement. Le besoin devient moins important lors du passage en exploitation. » Une fois la ventilation posée, Anthony Garnier effectue un contrôle régulier des installations.

« En entendant parler du Laboratoire pour la première fois, j’ai été attiré par cet environnement de travail hors du commun. »

Depuis le 1er avril, il est également en charge du creusement de prototypes d’alvéoles de stockage pour les déchets de haute activité (HA). À ce titre, il assure le pilotage technique et financier des chantiers. « J’ai suivi une formation interne pour élargir mes compétences, précise-t-il. Je suis de nature curieuse, découvrir une nouvelle activité est une source de motivation pour moi. »

Un site hors du commun

Passionné de sports de plein air, Anthony Garnier avoue pourtant ne pas avoir de difficulté à passer ses journées en milieu souterrain. Bien au contraire ! « En entendant parler du Laboratoire pour la première fois, j’ai été attiré par cet environnement de travail hors du commun. D’ailleurs, j’ai eu de fortes sensations à la maintenance des ascenseurs lorsque j’évoluais dans une nacelle suspendue au-dessus du vide ! J’ai aussi assisté récemment à des essais du robot-chien SPOT développé par l’École des Mines de Nancy : c’était vraiment impressionnant. » Ses projets pour l’avenir ? « J’aimerais travailler sur le chantier du futur centre de stockage Cigéo. Ce serait en quelque sorte le prolongement naturel de tout ce que j’ai fait jusqu’à présent au Laboratoire souterrain. »