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Centre de stockage de la Manche : des déchets sous surveillance

Premier centre français de stockage de déchets radioactifs ouvert en 1969, le Centre de stockage de la Manche a reçu ses derniers colis en 1994. Sa surveillance génère encore, en petites quantités, des déchets radioactifs de très faible activité. C’est pourquoi le CSM se doit également d’effectuer chaque année une déclaration à l’Inventaire national des matières et déchets radioactifs. Explications. 

Déchets broyés du CSM.

« La télédéclaration du CSM à l’Inventaire national est simple : le stockage n’évolue plus depuis 1994 », indique Jean-Louis Maillard, adjoint au directeur des opérations industrielles en charge de la sûreté. Pourtant, chaque année, le centre déclare, en plus des 527 225 m3 de colis de déchets radioactifs de faible et moyenne activité (FMA) reçus entre 1969 et 1994, entre 500 kilos et une tonne de déchets de très faible activité (TFA) issus des activités de surveillance du site et de l’environnement menées par l’Andra. 

« Il s’agit principalement de flacons en lien avec les analyses réalisées, qui sont broyés et conditionnés en fûts de 200 litres, précise Jean-Louis Maillard. Certaines années, des chantiers particuliers, comme le curage de réseaux de drainage, peuvent augmenter ce volume. Il peut alors représenter entre 5 et 10 tonnes de déchets qui seront expédiés vers le centre de stockage TFA de l’Aube qui leur est dédié. »
 

Garder la traçabilité des informations

Photo d’archive du CSM, alors en exploitation.
Photo du CSM, aujourd'hui en phase de fermeture

Même si le centre ne réceptionne ni ne stocke plus de nouveaux colis depuis 1994, le CSM doit continuer à rendre compte à l’Inventaire national des volumes de déchets stockés. Cette déclaration est basée sur les registres tenus par l’Andra pendant toute la phase de fonctionnement du centre.
« L’informatique et les codes-barres qui permettent un enregistrement au fil du parcours des colis ne sont arrivés que vers 1985. Avant ça, on remplissait des cahiers. En épluchant tous les registres, nous sommes parvenus à définir la localisation des premiers colis reçus dans les différents ouvrages de stockage. »

Les premiers colis livrés sur le site étaient la plupart du temps accompagnés d’indications sommaires. La consolidation des inventaires radiologiques pour ces colis a été menée sur la base des caractérisations des déchets reçus ultérieurement. Ces derniers répondaient  à des exigences plus précises en matière de spécifications d’acceptation. « En cas de doute sur l’inventaire, le principe a été de surestimer l’activité des colis afin de conserver le caractère “enveloppe” de la démarche », souligne le responsable de la sûreté. Les informations présentes dans la base de données ont fait l’objet d’une validation en 1996 par la commission chargée d’évaluer la situation du CSM avant son passage en phase de surveillance. C’est ainsi que, sur le site web de l’Inventaire national, le public a accès à de nombreuses informations sur les volumes, l’origine des déchets stockés et la mise à jour des activités radiologiques (qui décroissent avec le temps) évaluées au CSM.