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Risques liés aux déchets radioactifs

A des doses naturelles, la radioactivité n'est pas dangereuse pour l'homme. Mais à de fortes doses, l’exposition aux rayonnements ou l’ingestion de substances radioactives peuvent constituer un risque pour la santé. Parce qu'ils concentrent la radioactivité, les déchets radioactifs sont dangereux et peuvent présenter un risque pour la santé. Ils doivent donc être pris en charge de manière spécifique et isolés de l'homme et de l'environnement aussi longtemps qu'ils présentent des risques. Pour cela, ils sont soigneusement conditionnés puis destinés à être stockés dans des centres adaptés à leur nature.

Quel risque pour l’homme ?

Les déchets radioactifs concentrent la radioactivité à des degrés plus élevés que les niveaux trouvés naturellement dans l’environnement. Les rayonnements émis par les substances qu'ils contiennent constituent le principal risque pour l’homme, qui s'expose alors à :

  • une irradiation externe, en cas de proximité avec les rayonnements émis par les substances contenues dans les déchets.
  • une contamination  interne, en cas d'inhalation ou d'ingestion de substances radioactives, issues de déchets, qui se retrouveraient dans l’air ou les aliments…

Les déchets radioactifs peuvent également présenter un risque car ils contiennent des éléments chimiques pouvant être toxiques.

 

Comment se protéger de ces risques ?

La radioactivité est un phénomène qui décroît naturellement dans le temps. Ce processus peut toutefois prendre des milliers, voire des centaines de milliers d’années pour certains déchets contenant beaucoup d’atomes radioactifs à vie longue. Afin de protéger l’homme et l’environnement, il faut donc isoler les déchets tant qu’ils présentent des risques. Pour cela, on interpose des barrières de protection que l’on appelle également "barrières de confinement".

 

Quelles solutions pour la prise en charge des déchets radioactifs ?

Dès qu’ils sont produits, les déchets radioactifs sont conditionnés en fonction de leur dangerosité dans des colis, souvent en béton ou en métal, pour éviter la dispersion des substances qu’ils contiennent et permettre une manipulation sans risque.

En attendant d’être pris en charge dans un stockage adapté, ils sont entreposés dans des installations spécifiques qui répondent à des règles de sûreté strictes. Le stockage permet ensuite de les isoler à long terme, tout le temps de leur dangerosité. Conçus pour être sûrs de manière passive, les centres de stockage seront surveillés pendant plusieurs siècles jusqu'à ce que plus aucune intervention humaine ne soit nécessaire.

Ainsi, l'impact mesuré du premier centre de stockage de déchets radioactifs construit en France, le CSM (Centre de stockage de la Manche) sur son environnement est plus de 1000 fois inférieur à la radioactivité naturelle de la région.

Concernant le projet Cigéo, pour le stockage des déchets les plus radioactifs ou à longue durée de vie, les études ont montré que le stockage n’aura pas d’impact avant 100000 ans et que celui-ci sera de l’ordre de 0,01 milliSievert en évolution normale. En situation dégradée (intrusion humaine, défaut d’un composant du stockage...) les études montrent que l’impact du stockage resterait inférieur à 0,25 milliSievert (soit 10 fois moins que l’exposition moyenne à la radioactivité en France).

Les conteneurs dans lesquels sont emballés les déchets radioactifs sont de nature différente en fonction de la dangerosité des déchets : béton, métal, acier ou plastique
Afin de les bloquer et d’assurer une résistance aux colis, certains déchets peuvent être enrobés dans un matériau solide et durable comme le béton ou le mortier
Pour les déchets les plus dangereux, on utilise un verre spécial comme enrobage. C’est directement dans la pâte de verre en fusion que sont mélangés les déchets afin d’être piégés. Puis le tout est coulé dans un fût en acier.
Lorsque cela est nécessaire, la manipulation des colis est robotisée et se fait à distance. C’est le cas par exemple pour placer les déchets les plus radioactifs dans des emballages de transport. De plus, cette opération s’effectue dans l’eau, écran protecteur contre les rayonnements