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La collaboration se poursuit entre l’Andra et son homologue canadien, NWMO

Le 24 avril 2023 à Ottawa, l’Andra a renouvelé pour 5 années son accord de coopération avec la Société de gestion des déchets nucléaires du Canada (NWMO - Nuclear Waste Management Organization)*. La poursuite de cette collaboration de longue date permettra de faciliter le partage de connaissances et la mise en commun de l’expérience de chacun dans la gestion des déchets radioactifs.

L'accord est fondé sur l’ambition commune des deux organismes de protéger les générations actuelle et futures, dans le respect de l’environnement et des communautés d’accueil de leurs projets. Un large ensemble de thématiques est couvert, notamment la recherche & développement, les procédés technologiques, la démarche de sûreté, mais également l’industrialisation des projets et la communication avec le public.

Ce nouvel accord s’inscrit plus largement dans le cadre des relations entre le Canada et la France sur le climat et l’environnement. Les deux pays ont réaffirmé l’importance stratégique de leur partenariat dans le domaine de l’énergie nucléaire à usage civil et s’engagent à poursuivre leur coopération, en particulier dans le domaine du démantèlement d’installations nucléaires, en l’élargissant aux technologies nucléaires avancées, tels par exemple les petits réacteurs modulaires et leur couplage avec les technologies de production d’hydrogène. L’accord entre l’Andra et NWMO sur la gestion des déchets radioactifs fait ainsi suite à la signature d’accords en 2022 entre le CEA et AECL dans le domaine de la recherche et du développement ; et entre l’IRSN et la CCSN dans le domaine de la sûreté nucléaire.

Le Canada compte aujourd’hui 22 réacteurs, dont 19 en fonctionnement. À l’heure actuelle, aucune installation de stockage définitive n’est en service dans le pays. Contrairement à la France, le Canada ne retraite pas son combustible nucléaire usé. Un centre de stockage géologique est actuellement en projet avec un site d’implantation qui doit prochainement être retenu pour accueillir ces déchets les plus radioactifs. Deux autres projets sont envisagés pour stocker les déchets radioactifs de faible et moyenne activité (voir encadré).

 

* La signature de la prolongation de l’accord de coopération a été effectuée en présence de Mme Sylvie Retailleau, Ministre Française de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, M. François-Philippe Champagne, Ministre Canadien de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie ; Laurie Swami, présidente-directrice générale de la Société de gestion des déchets nucléaires du Canda, et son Excellence l’ambassadeur de France au Canada, M. Michel Miraillet, agissant au nom du Directeur Général de l’Andra, M. Pierre-Marie Abadie.

Lire le communiqué conjoint (anglais/français)

En savoir plus sur la gestion des déchets radioactifs au Canada

Pour les déchets les plus radioactifs

Depuis 2007, NWMO travaille sur un projet de stockage géologique des combustibles usés. Parmi les 22 communes intéressées pour accueillir un potentiel stockage, deux sites en Ontario ont été sélectionnés fin 2019 sur des critères socioéconomiques et géologiques. À ce jour, NWMO mène un vaste processus de concertation avec les populations locales. En parallèle, elle poursuit des investigations géologiques et les études préliminaires d’impact environnemental et de sûreté du projet. Objectifs : retenir un des deux sites en 2024 pour la poursuite du projet et la préparation d'une demande d’autorisation de création du stockage en 2033. Mise en service prévue au début des années 2040.

Pour les déchets de faible et moyenne activité

Un projet de stockage géologique est en cours, dédié aux déchets de faible et moyenne activité à vie longue produits par les réacteurs nucléaires. Il est prévu à plus de 600 m de profondeur, dans une formation argilo-calcaire, à proximité de la centrale de Bruce en Ontario. Ce projet est porté par Ontario Power Generation (OPG), l’un des trois producteurs d’électricité nucléaire du Canada qui constituent NWMO.

Un second projet de stockage est envisagé en sub-surface pour les déchets radioactifs de faible activité hérités des activités de recherche du site du Laboratoire national de Chalk River à Ottawa. Ce projet est porté par les « Laboratoires nucléaires canadiens » (LNC), filiale de l’Atomic Energy of Canada Limited (AECL). Ils ont en charge la gestion des déchets radioactifs historiques du Canada.