Les déchets à vie longue au cœur de l’étude de sûreté
Tous les dix ans, l’Andra procède à un réexamen de la sûreté du CSM, qui est évalué par l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection. Lors de la prochaine échéance en 2029, la gestion des déchets à vie longue sera de nouveau analysée.

« Régulièrement, à chaque réexamen de sûreté, le sujet des déchets contenant des émetteurs alpha à vie longue est requestionné, explique Julien Recarte, directeur du CSM. La question est de savoir s’il faut reprendre ou non ces déchets, les laisser sur place ou les déplacer dans un autre centre de stockage. » Selon l’Andra, une reprise n’est pas préconisée au regard de la balance bénéfice-risque. Cette position avait également été exprimée par la commission Turpin qui s’était penchée sur le sujet en 1996. Le risque d’exposition à très long terme à des colis de déchets stockés est en effet minime par rapport aux risques potentiellement liés à la réouverture du stockage pour aller reprendre les colis concernés.
Étudier la faisabilité d’une reprise de déchets
Dans le cadre de l’étude de sûreté à réaliser pour 2029, l’Andra étudiera une nouvelle fois, à la demande de l’ASNR, la faisabilité de reprise de ces déchets pour prendre en compte l’évolution des connaissances et des exigences de sûreté à long terme. « Pour mener à bien cette étude, nous procédons par étapes, explique Julien Recarte. Nous sommes en train de revérifier les informations relatives aux colis concernés. Nous réévaluons également la pertinence de nos scénarios d’intrusion humaine involontaire afin de confirmer la très faible probabilité d’un risque futur d’exposition aux colis. »
Viendra ensuite le temps de l’analyse de la faisabilité technique d’une reprise afin de disposer d’éléments pour conclure sur l’intérêt d’une telle opération. L’Andra étudiera les techniques existantes et mises en œuvre, par exemple sur des sites étrangers ou des sites historiques du CEA, établira les avantages et les inconvénients, évaluera les contraintes, les impacts possibles sur l’environnement et les hommes, le coût… « Ce travail de longue haleine va nous occuper jusqu’à mi-2028 », conclut Julien Recarte.
La sûreté régulièrement examinée
Tous les dix ans, le CSM est soumis à un réexamen de sûreté. Une procédure rigoureuse dont l’objectif est d’apprécier la conformité réglementaire des installations, mais aussi de procéder à une analyse globale de leur sûreté. À chaque réexamen, l’Andra réalise ainsi une mise à jour de son étude de sûreté en analysant l’évolution du stockage pour s’assurer qu’elle est conforme aux prévisions.