Pourquoi ne pas envoyer les déchets radioactifs dans l’espace ?
Cette solution revient parfois dans les débats sur le devenir des déchets radioactifs les plus dangereux.

De fait, la NASA, l’agence spatiale américaine, a étudié cette possibilité dans les années 1970 et au début des années 1980. Plusieurs destinations ont été envisagées, dont la surface de la Lune et une orbite autour du Soleil.
Cette piste a été abandonnée pour des raisons de sécurité, de faisabilité, mais également de coût. Il faudrait en effet 14 fois plus de fusées qu’il n’en décolle aujourd’hui pour acheminer a minima les déchets de haute activité (HA) produits chaque année par les centaines de réacteurs nucléaires de la planète. En prenant en compte les déchets de moyenne activité à vie longue (MA-VL), l’envoi dans l’espace ne serait pas capable, à lui seul, de gérer ces deux catégories de déchets radioactifs de manière définitive. Sans oublier les échecs au décollage... Le risque, même très limité, entraînerait des conséquences potentielles très importantes pour le public et l’environnement en cas d’échec d’un tir et de retombées des résidus radioactifs sur Terre. Enfin, l’incidence environnementale de ces lancements n’a pas été examinée à l’époque de ces études.
L’ensemble de ces enjeux a conduit à écarter l’option de l’envoi de nos déchets radioactifs dans l’espace.