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Résultats de l'appel à projets lancé par l'Andra et l'ANR

Parmi les 29 projets soumis lors de la première session, 12 projets ont été sélectionnés dans le cadre de l'appel à projets lancé par l'Andra et l'ANR sur l'optimisation de la gestion des déchets radioactifs de démantèlement.
Lancé en 2014 par l'Andra en coopération avec l'ANR et avec le soutien du Programme d'investissements d'avenir, cet appel à projets a pour objectif de faire émerger des solutions innovantes pour optimiser, en amont du stockage, la gestion des déchets radioactifs issus du démantèlement des installations nucléaires.

Lancé en 2014 par l'Andra en coopération avec l'ANR et avec le soutien du Programme d'investissements d'avenir, cet appel à projets a pour objectif de faire émerger des solutions innovantes pour optimiser, en amont du stockage, la gestion des déchets radioactifs issus du démantèlement des installations nucléaires. L'appel à projets est organisé en deux sessions : le premier appel à candidatures dont les résultats viennent de paraître et le second appel à candidatures qui sera lancé à l'automne 2015.

Les 29 projets soumis ont été évalués par un comité d'experts indépendants. Le comité de sélection, composé de représentants du Commissariat général à l'Investissement (chargé de la mise en œuvre du Programme d'investissements d'avenir), des ministères en charge des Finances, de la Recherche et de l'Ecologie et de l'Andra, vient de retenir 12 projets. Le montant total de ces projets représente 40 millions d'euros ; ils seront financés à hauteur de 18 millions d'euros par le Programme d'investissement d'avenir et le reste par les partenaires industriels des projets.

Quelques exemples parmi les 12 projets retenus :

CAMRAD

L'objectif est de développer une caméra haute-résolution durcie (résistante aux radiations). Elle fournirait des images haute définition non altérées par les radiations et serait utilisable dans toutes les étapes du démantèlement et du stockage des déchets radioactifs. Il s'agit notamment de multiplier au minimum par 10 la résistance aux radiations par rapport aux caméras actuelles. Ce projet est le fruit du partenariat entre des universités (le laboratoire Hubert Curien/université de Montpellier et l'Institut Supérieur de l'Aéronautique et de l'Espace), des organismes de recherche (CEA, IRSN) et des industriels (Areva, Optsys).

MAUD

Il s'agit de créer un appareillage utilisant la technique d'autoradiographie développée dans la recherche en biologie et géologie, en l'adaptant aux contraintes du démantèlement des installations nucléaires. Il permettrait, en temps réel, d'avoir une image de la radioactivité présente dans les déchets et de mesurer certains types de radioactivité qui le sont difficilement aujourd'hui. MAUD est une collaboration entre le CEA/DEN (Direction de l'énergie nucléaire), les ateliers LAUMONIER et l'Institut Chimie des Milieux et des Matériaux de l'université de Poitiers.

DCND

Le béton est un matériau très présent sur les sites nucléaires (structures de génie civil) ou les centres de stockage (colis de déchets, alvéoles de stockage). Le contrôle de l'intégrité des structures de béton et de la qualité des colis est essentiel pour la sûreté des installations. Le projet DCND vise à développer un système non destructif de caractérisation du béton, qui permettra de contrôler directement la « santé » structurale des bétons (fissures, défaut d'enrobage...). La méthode proposée combine des mesures d'ondes mécaniques, électromagnétiques et électriques, qui seraient effectuées à partir de la surface de l'objet en béton à ausculter. DCND regroupe trois laboratoires de recherche : le Laboratoire de Mécanique et d'Acoustique d'Aix-en-Provence, le Laboratoire de Matériaux et Durabilité des Constructions/université Paul Sabatier de Toulouse et l'Institut d'Ingénierie et de Mécanique de Bordeaux.

Dem'N'Melt

Le démantèlement d'installations nucléaires est parfois délicat en raison de la présence de certains déchets radioactifs difficiles à manutentionner, à transporter et à conditionner. Les contraintes associées à ces déchets peuvent conduire à envisager leur traitement sur place. Le projet Dem'N'Melt a pour objectif de développer un outil de vitrification spécifique in situ. Cette solution présenterait de nombreux avantages : réduction de la quantité de déchets, limitation du coût, souplesse et robustesse face à la composition des déchets, production d'un colis adapté au stockage à long terme. Le projet réunit les compétences du CEA, d'Areva et d'une PME spécialisée dans le développement des technologies de traitement thermique – ECM Technologies.

CADET

Les opérations de décontamination des installations nucléaires en démantèlement génèrent des effluents radioactifs contenant, pour certains, des molécules organiques. Le projet CADET propose le développement et l'optimisation d'un nouveau procédé de séparation de ces molécules, en rupture avec les technologies classiques. Il repose sur la génération d'un phénomène dit de «cavitation» par ondes de choc ou acoustique, couplée à l'effet d'un catalyseur. Ce projet est porté par deux partenaires : l'Institut Jean le Rond d'Alembert et l'Institut de Chimie Séparative de Marcoule.

Lire le communiqué de presse du ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie