Robotique autonome : l’Andra et les industriels exposent leurs avancées
En juin dernier, l’Andra a présenté à la presse plusieurs spécimens de robots, dont SAM et Cigéfix, développés pour les besoins du projet Cigéo. L’occasion de mettre en lumière les progrès accomplis en matière de robotique et d’intelligence artificielle par les industriels confrontés aux mêmes problématiques que l’Agence.
L’événement, organisé le 12 juin dernier au Centre de l’Andra en Meuse/Haute-Marne, a rassemblé des journalistes de presse locale et spécialisée, ainsi que des partenaires institutionnels et industriels de l’Andra. Tous ont pu découvrir les performances de robots conçus par des industriels pour évoluer dans des espaces contraints et souterrains. Leurs noms ? ANYmal (École des mines/CNRS/Université de Lorraine), Perceval (RATP), Amorac (Framatome), Argos (Naval Group), et bien sûr SAM et Cigéfix (Andra).
« Réunir autant de robots en un seul événement nous a semblé pertinent, car la robotique et l’intelligence artificielle répondent à des problématiques complexes comme celles que nous rencontrons avec le projet Cigéo, et nous échangeons beaucoup avec d’autres industriels pour partager nos expériences », explique Julien Cotton, chef du service Chaîne de données et Digital à l’Andra.
Démonstrations sur le terrain
À 490 mètres sous terre, dans les galeries du Laboratoire souterrain de l’Andra, chaque robot a démontré ses performances. « Perceval, mis au point par la RATP, est déjà opérationnel pour contrôler les infrastructures. Mais la plupart des projets, comme le nôtre, sont en phase de R&D », indique Julien Cotton.
L’enjeu commun à tous étant de renforcer l’autonomie de ces robots appelés à arpenter des espaces souterrains. Ainsi, Cigéfix (ou ses successeurs) pourrait évoluer dans les galeries de Cigéo pour les scanner en 3D, mais aussi effectuer différents contrôles et des mesures. « Il faut lui apprendre à contourner les obstacles, à interpréter la signalétique des galeries pour pouvoir s’orienter, à analyser les bruits lorsqu’un autre engin arrive, etc. Nous ne sommes qu’au début du chemin, même s’il a déjà beaucoup progressé », conclut Guillaume Hermand, ingénieur instrumentation et robotique à l’Andra.