Catherine Dressayre, une carrière au service de la sûreté
Géologue de formation, Catherine Dressayre travaille à l’Andra depuis trente ans. Aujourd’hui pilote du pôle Études, travaux et projets du Centre de stockage de la Manche, elle supervise notamment la mise à jour du rapport de sûreté et le dispositif de mémoire. Focus sur son parcours.

Passionnée par la compréhension de la Terre et des paysages, Catherine Dressayre se tourne naturellement vers la géologie après son baccalauréat. C’est lors d’un stage au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) qu’elle découvre l’Andra et la question de la gestion des déchets radioactifs. Intéressée par les missions de l’Agence, elle y entre en 1993 comme assistante technique et s’attelle à la rédaction d’une synthèse du rapport de sûreté du Centre de stockage de l’Aube. « Champ inconnu au départ, la sûreté est devenue peu à peu le fil rouge de mon parcours, décrypte Catherine Dressayre. C’était un moyen d’allier mes compétences à mes centres d’intérêt. »
Des missions concrètes
Elle se consacre tout d’abord à la modélisation des transferts de radionucléides dans l’environnement des centres de stockage de la Manche et de l’Aube. Puis elle intègre la direction de la Sûreté où, pendant quinze ans, elle établit différents scénarios représentatifs de l’évolution du stockage, rédige des rapports et apporte son appui aux centres de la Manche et de l’Aube, notamment en contribuant à la rédaction de dossiers à destination de l’Autorité de sûreté nucléaire.
En 2015, nouveau défi : elle devient ingénieure Sûreté et Mémoire du Centre de stockage de la Manche. La première partie de son poste consiste à démontrer la sûreté du stockage sur le long terme, via l’établissement de dossiers réglementaires, leur réévaluation régulière et la rédaction des rapports de réexamen et de sûreté du centre. Un travail de longue haleine, qui mobilise les équipes de l’Andra durant plusieurs années à chaque réexamen. « C’est à chaque fois un effort collectif justifié par un enjeu de taille : vérifier que le centre est toujours adapté et conforme à la réglementation, savoir comment les installations se comporteraient dans telle ou telle situation et établir un plan d’action si besoin », explique Catherine Dressayre.
À cela s’ajoute la rédaction des dossiers réglementaires de mémoire – un pour le grand public et un pour les futurs exploitants – comprenant des informations sur la conception du centre, la nature des déchets ou encore les risques associés au site. Premier centre de déchets radioactifs au monde à être entré en phase de fermeture, le Centre de stockage de la Manche est en effet précurseur en matière de transmission de la mémoire aux générations futures.
« Dans mon métier, la diversité des sujets est infinie et on rencontre sans arrêt de nouvelles thématiques de travail. »
Une passion intacte
Devenue pilote du nouveau pôle Études, travaux et projets du Centre de stockage de la Manche en 2024, Catherine conserve ses missions au service de la sûreté et s’appuiera sur un collaborateur dédié aux travaux d’entretien et de maintenance, essentiels à la sécurité du site. De quoi la passionner encore de nombreuses années ! « Dans mon métier, la diversité des sujets est infinie et on rencontre sans arrêt de nouvelles thématiques de travail », résume-t-elle.
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