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Gestion de la crise Covid-19 : l’heure du bilan

Pour faire face à la crise liée au Covid-19, l’Andra a adapté son organisation en donnant la priorité à la santé de son personnel. De la limitation des activités aux fonctions strictement essentielles jusqu’au recours massif au télétravail en passant par les gestes de solidarité… Retour sur près de deux mois de gestion d’une situation sanitaire inédite. 

Il est un peu plus de 20h le lundi 16 mars lorsque le président de la République annonce le confinement de la population dès le lendemain pour endiguer la propagation du Covid-19. Pour l’Andra c’est toute une mécanique de gestion de crise qui s’enclenche.

L’enjeu ? Préserver la santé de son personnel tout en maintenant autant que possible la continuité de l’activité. Au cœur des préoccupations de l’Agence : la sécurité de ses installations et en particulier la sûreté des centres de stockage de déchets radioactifs.

 

Le saviez-vous ? La différence entre sécurité et sûreté nucléaire

La sécurité est l’ensemble des objectifs relatifs à la prévention d’accidents et à la limitation de leurs effets.

La sûreté nucléaire est l’ensemble des dispositions prises pour assurer le fonctionnement normal d’une installation nucléaire, pour prévenir les accidents ou en limiter les effets, aux stades de la conception, de la construction, de la mise en service, de l’utilisation, de la mise à l’arrêt définitif et du démantèlement d’une installation nucléaire ou d’un dispositif de transport de matières radioactives.

Le lexique Andra

Déjà quelques jours plus tôt, l’Andra a pris la décision de fermer ses portes au public. Avec l’annonce du confinement, une nouvelle phase s’engage : la limitation des activités de l’Agence sur ses sites aux fonctions strictement essentielles. Des dispositions sont prises pour garantir les moyens nécessaires aux missions indispensables, notamment sur les centres :

  • Sur les centres de l’Aube, sont maintenues les activités liées à la sécurité et au suivi de la sûreté. La prise en charge de déchets radioactifs est assurée pour permettre la continuité de certaines activités essentielles comme la production d’électricité ou les soins (hôpitaux, laboratoires).

 

  • Au Centre de Meuse/Haute-Marne (CMHM), la sécurité des installations est assurée. Les travaux dans le Laboratoire souterrain et les chantiers de BTP en surface sont suspendus. Des visites de sécurité régulières sont organisées.
  • Au Centre de stockage de la Manche, sont maintenues les activités liées à la sécurité et au suivi de la sûreté.

 

 

Il témoigne : Thierry Prot, chef du service « protection et prévention des risques » au CMHM

« Au CMHM, les dispositifs de sécurité ont été maintenus au même niveau qu'auparavant, même si les activités opérationnelles se sont arrêtées. Cela a permis de protéger les installations mais également veiller au bon fonctionnement des différents systèmes de surveillance et d’information industrielle, et, si cela s’avèrerait nécessaire, de mobiliser les personnels d’astreinte de l’Andra et les personnels techniques. »

Sur tous les centres de l’Andra une autre activité se poursuit : la surveillance de l’environnement. La continuité de cette mission est essentielle pour garantir la rigueur du dispositif mis en place sur les centres de stockage dans l’Aube et dans la Manche visant à s’assurer que leur impact demeure très faible.

Au Centre de l’Andra en Meuse-Haute-Marne, le centre de stockage géologique Cigéo est encore à l’état de projet, mais l’Agence se doit d’actualiser régulièrement sa connaissance du milieu naturel dans le cadre de ses différentes études et suivis. Autorisation préfectorale, limitation du nombre de personnes sur le terrain, allègement et replanification du programme de prélèvement : l’Agence s’adapte à la crise pour garantir la poursuite des opérations de surveillance.

Retrouvez l’article complet sur la surveillance de l’environnement durant la période de confinement

Le chiffre

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C’est le nombre de données acquises chaque jour grâce au logiciel d’acquisition et de gestion des données au CMHM. Si les scientifiques et les ingénieurs ne pouvait accéder ni au Laboratoire souterrain, ni aux stations environnementales durant la période de confinement, ils ont poursuivi leurs missions via leur outil pour consulter les données et superviser les expérimentations.

Tandis que la France se confine, les salariés de l’Andra poursuivent leurs activités… chez eux, en télétravail. Dès les premières annonces gouvernementales, l’Agence prend la décision de déployer massivement le travail à distance.

Équipement en matériels informatiques portables, augmentation du débit de connexion internet, licences d’accès... : en quelques jours l’Agence fait le nécessaire pour fournir à chacun les moyens de travailler presque comme au bureau.

Il témoigne : Philippe Sueur, chef du service informatique

« Nous n’avons eu finalement que peu de changement à apporter à notre infrastructure informatique. La bascule généralisée en travail à distance a été facilitée par un ensemble de décisions prises par l’Agence depuis 2018 qui a encouragé fortement le télétravail et les outils qui vont avec. »

Le chiffre

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C’est le nombre de salariés* et prestataires de l’Andra supplémentaires équipés en quelques jours pour le télétravail après le début du confinement.

(*) 636 salariés Andra équipés au total.

Deux mois de confinement s’écoulent durant lesquels l’Andra contribue également à l’effort collectif au-delà de ses propres activités. Elle fait notamment don de masques aux établissements et personnels de santé locaux, tout en conservant un lot suffisant pour le bon fonctionnement des différentes installations de l’Agence.

Masques, gants, combinaisons en papier tyvek, charlottes… l’Andra dispose d’équipements destinés à être utilisés par exemple dans le cadre des activités de ses centres de stockage ou de chantiers d’assainissement de sites pollués. Autant de matériels pouvant servir aux soignants et que l’Agence met à leur disposition durant la crise.

 

Cette démarche de solidarité se traduit enfin à travers la réorientation du programme de parrainages de l’Agence pour soutenir des actions solidaires au profit de ses territoires d’accueil. Objectif : maintenir autant que possible un soutien financier à des associations locales, même si ces dernières sont contraintes d’annuler leurs projets ou leurs manifestations annuelles.

 

 

En coulisse : chaque geste de solidarité compte

Des salariés de l’Andra ont apporté leur contribution individuelle pour faire face à la crise sanitaire : fabrication de masques maison, conception de visières de protection à l’aide d’une imprimante 3D, etc.