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Un dispositif exceptionnel

Il existe de nombreux dispositifs de surveillance de l’environnement en France. En quoi celui de l’Andra est-il différent ? Les explications d’Élisabeth Leclerc, adjointe au chef de service Observation et Surveillance, responsable de l’OPE.

Elisabeth Leclerc

 

 

Cent ans d’observation

L’OPE est d’abord exceptionnel par sa durée. Un suivi environnemental prévu sur cent ans n’est pas chose courante ! “Et cela, sans compter les sept à huit ans d’observation avant même l’implantation du centre, pour établir un état initial de référence le plus exhaustif possible !” Pour assurer la pérennité des informations recueillies, celles-ci seront intégrées dans une base de données couplée à un système d’information géographique. Les échantillons prélevés seront quant à eux conservés au sein d’une écothèque.
 

900 km2 et trois écosystèmes sous haute surveillance 

Exceptionnel, l’OPE l’est aussi par la surface étudiée : une zone de 900 km2, entièrement quadrillée avec un maillage de 1,5 km2”, poursuit Élisabeth Leclerc. Ce territoire présente en outre l’intérêt de regrouper trois écosystèmes distincts : la forêt, la prairie et les cultures, sans compter les écosystèmes aquatiques (rivières, étangs). Au sein de cette zone, des études encore plus détaillées seront menées sur un secteur de référence d’environ 240 km2, qui comprend la zone proposée par l’Andra au gouvernement pour l’implantation des installations souterraines du stockage (Zira).

 

Une multitude de paramètres observés

Avec l’OPE, c’est la première fois que l’on étudie simultanément autant de paramètres environnementaux au même endroit : la faune, la flore, les eaux, l’air, les sols, mais aussi les échanges entre ces différents compartiments : 2 000 points de suivi pour la faune et la flore, une centaine pour les productions agricoles et la qualité physicochimique et biologique des sols, 16 stations de suivi des eaux de rivière… soit près de 85 000 données par an !