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Maëva Quouillault, chercheuse de solutions pour déchets « hors normes »

En marge de la majeure partie des déchets radioactifs stockés dans les centres industriels de l’Andra dans l’Aube, certains sont considérés comme « non standards », par leur taille, leurs caractéristiques radiologiques, etc. La mission de Maëva Quouillault ? Leur trouver une solution de prise en charge adaptée, sans transiger aux exigences de sûreté et de sécurité des installations de stockage.

Pourquoi le ciel est-il rose quand le soleil se couche ? De quoi est constituée la matière ? Ces questions, la plupart des enfants arrêtent de se les poser en grandissant. Maëva Quouillault, elle, n’a jamais cessé. « En CM2, je me souviens d’une expérience en classe sur la densité des liquides, avec de l’huile et de l’eau. Cela m’a fascinée, ma passion pour les sciences est sans doute née ce jour-là. » Et de poursuivre : « Il y a beaucoup de poésie dans la science et nous ne sommes jamais très loin de questions philosophiques », dit celle dont le dernier coup de foudre au cinéma est Oppenheimer, le film de Christopher Nolan. 

Adepte du travail collectif

Diplômée de Chimie ParisTech, Maëva Quouillault s’oriente vers le secteur de l’énergie par sensibilité aux questions environnementales. Pendant trois ans, elle travaille sur les impacts environnementaux dans une centrale nucléaire d’EDF. Avant de rejoindre l’Andra en 2018 comme ingénieure « Innovation ». Une expérience précieuse lorsque, trois ans plus tard, elle devient chargée d’études et pilote d’affaires à la direction industrielle et du Grand Est de l’Agence.

« À l’Innovation, j’ai beaucoup appris sur l’intelligence collective et le design thinking*. Cela m’est utile, car la dimension “travail collectif” est importante dans mes missions. » À la demande des producteurs (EDF, CEA et Orano), Maëva Quouillault réalise des études scientifiques et techniques sur la prise en charge de déchets radioactifs dits «non standards ». « Ces derniers ne correspondent pas tout à fait à nos référentiels de sûreté habituels en raison de leur taille, par exemple, ou de leurs caractéristiques radiologiques. » Pour réaliser ces études, l’Agence s’appuie sur des experts en sûreté, en matériau, en modélisation, ainsi que sur ses équipes d’exploitation afin de juger de l’acceptabilité de ces  déchets et converger vers la solution la plus sûre et la plus efficiente.

« Il faut faire preuve de persévérance. On est satisfait quand on a trouvé la solution la plus sûre. »

Persévérante et perfectionniste

Maëva Quouillault réalise simultanément cinq ou six études, chacune pouvant durer entre six et dix-huit mois. L’enjeu est de trouver une solution pour ces déchets non standards : analyser l’acceptabilité de ces colis par l’Andra, notamment au travers d’étude de sûreté, ou encore la faisabilité opérationnelle du stockage. Leur accueil nécessite parfois de nouveaux aménagements et équipements. « Il faut faire preuve de persévérance. On est satisfait quand on a trouvé la solution la plus sûre. »

À 32 ans, Maëva est heureuse d’avoir choisi cette voie. « Quand j’ai débuté dans le nucléaire, j’ai été frappée par l’importance donnée à la qualité, à la culture de la sûreté, à la rigueur, à la propreté des lieux. C’est un univers dans lequel je me suis sentie tout de suite très à l’aise. Je suis plutôt perfectionniste et organisée ! »

 

* Le Design Thinking est une méthodologie innovante de design collaboratif et de co-création qui permet de générer des idées rapidement et de les transformer en projets concrets.  

 

 

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