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Publication du dossier synthétique de Mémoire du Centre de stockage de la Manche

La conservation et la transmission de la mémoire des centres de stockage de déchets radioactifs impliquent notamment l’élaboration d’un « Dossier synthétique de mémoire » (DSM) pour chaque site. Destiné au grand public et appelé à être diffusé largement, ce document doit comporter la description des installations et l’inventaire des déchets stockés. L’Andra met ainsi à disposition la seconde version du DSM du Centre de stockage de la Manche (CSM).

Premier centre français de stockage de déchets faiblement et moyennement radioactifs, le Centre de stockage de la Manche, dont l’exploitation s’est achevée en 1994, est aujourd’hui en phase de démantèlement-fermeture. L’Andra assure la surveillance et construit la mémoire du site.

C’est pourquoi l’Agence a notamment conçu le Dossier synthétique de mémoire dont la seconde version été proposée en 2019 dans le cadre de l’exercice de réévaluation décennale de la sûreté du CSM. Son objectif est d’informer les générations futures de l’existence du Centre. Il fournit à un public le plus large possible les informations nécessaires pour que le centre de stockage soit inscrit dans la mémoire collective et ne fasse pas l’objet d’interventions intempestives, notamment au-delà des 300 ans de phase de surveillance. En effet, certains des colis stockés au CSM contiennent des émetteurs alpha à vie longue, qui restent radioactifs au-delà de 300 ans.

Le DSM est composé de trois supports autoporteurs, dont le niveau d’information est graduel, permettant ainsi un parcours initiatique de la mémoire :

  • l’ultra-synthèse : les informations essentielles en 1 page recto-verso. Ce document a été établi avec l’aide du groupe Mémoire de la Manche, un groupe de riverains du CSM volontaires pour réfléchir à la question de la préservation de la mémoire du CSM, ainsi que du Centre de Recherches Sémiotiques (CeReS) de l’université de Limoges ;
  • le dossier d’informations clés : un dossier grand public d’une quarantaine de pages. Il est similaire au concept international de Key Information File (KIF) développé par l’initiative « Preservation of Records, Knowledge and Memory Across Generations » (RK&M), conduite par l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN) de l’OCDE de 2011 à 2018 ;
  • trois fiches repères : des informations plus précises sur des points techniques particuliers.
    • l’histoire du site ;
    • l’inventaire des déchets (tel que demandé par la réglementation) ;
    • les risques liés à la présence du stockage.

Le contenu de chacun de ces trois documents peut être amené à évoluer, si le besoin de les amender ou de les compléter se fait sentir, par exemple à l’occasion de chaque réexamen de sûreté décennal. Conformément à ce que prévoit la réglementation, le DSM fera également l’objet de mises à jour pendant la phase de surveillance du CSM : comme tout le programme Mémoire de l’Andra, il est par essence un dispositif vivant.
 

Lire le Dossier synthétique de mémoire du CSM